Origine / Légende

Sur le lambris de l’église est peinte la légende de Saint-Divy, patron du Pays de Galles, archevêque de Ménévie et saint patron de Saint-Divy depuis le XVIIème siècle.

Selon la légende Saint-Divy doit son nom à un personnage légendaire qui vivait au Vième siècle.

Il est le fils de Nonne (de son vrai nom Mélarie, fille de Brécan, prince souverain du pays de Galles). Nonne est une jeune religieuse, qui a fui le Pays de Galles, sa terre natale, après avoir été violée par un prince (Xantus, prince de la Cérétique: ancienne province des Galles du Nord). Elle trouve refuge en Armorique où elle fonde un ermitage sous des chênes. Le lieu prendra par la suite le nom de  » Diri Nonn « , c’est à dire les chênes de Nonne qui deviendra Dirinon. elle mit au monde un fils nommé Divy (Dewi, David) sur un rocher qui s’ammolit comme de la cire pour former un berceau au nouveau-né. On montre encore de nos jours des rochers où elle avait coutume d’aller prier et qui ont gardé l’empreinte de ses genoux (rocher conique près du chemin de Daoulas à Dirinon).

Sainte Nonne fut inhumée à Dirinon au début du Vième siècle où on peut encore découvrir son tombeau consacré par une chapelle du XVIème siècle. A la mort de Nonne, Xantus recueillit son fils et s’occupa de son éducation.

Le petit Divy, confié d’abord à saint Belve, alla ensuite à l’école de saint-Ildut où il eut pour condisciples Paul Aurélien, Magloire, Gildas et Samson, qui devaient plus tard évangéliser l’Armorique.

De son abbaye, à l’extrême pointe sud-ouest du Pays de Galles, en raison de la réputation de son éloquence et de ses vertus, Saint-Divy va s’affirmer comme un grand clerc. Il mourut vers l’an 544. Canonisé en 1120, il est devenu le saint Patron du Pays de Galles.

Controverses à propos de l'origine du nom de la commune:

De nombreuses controverses se sont élevées autour du saint patron de la commune, tantôt regardé comme Divy (David, Dewi), tantôt confondu avec Ivy selon les tenants de l’une ou del’autre thèse.

En effet, l’origine du nom pourrait venir d’un Saint-Ivy du VIIème siècle, religieux du Lindisfarne (Northumberland), disciple de l’évêque Cuthbert: ce saint fonda peu de temps après son arrivée en Bretagne-Armorique un monastère sur la rive gauche du Blavet autour duquel s’élevèrent plus tard la ville et le pont de Pontivy (Pont-Ivy).

D’autres renchérissent en écrivant que « la légende de sa mère, Sainte-Nonne, est un vrai roman forgé dans un double but : donné du lustre à la paroisse de Saint-Divy et expliquer le nom de Dirinon qui doit son nom à Sainte-Nonna, non à Sainte-Nonne ».

La statue de Saint-Divy

Statue en pierre de 1533 représentant Saint-Divy, saint-patron, costumé en archevêque. Les armes des donateurs « du Menez et de Buzic » apparaissent sur la chasuble.

Evènements

L’église

Au commencement du XVIème siècle fut élevée l’église actuelle qui possédait un clocher, aujourd’hui disparu, construit dans le style des clochers du Léon, tenant à la fois des clochers de Pencran et de la Roche-Maurice, avec flèche élancée, double rang de galeries et clochetons d’angle. Mais ce clocher fut frappé par la foudre en 1823, et on dut le démolir. On construisit à la place le clocher que nous voyons aujourd’hui surmonté d’un dôme.

Paroisse

Cette même année 1823, Saint-Divy, ancienne trêve (subdivision de paroisse) de La Forest-Landerneau depuis la fin du XVème siècle, est érigée en paroisse, après s’être détaché de sa paroisse mère.

Premier Maire

Sous la Révolution, le premier maire de Saint-Divy fut M. François-Gabriel CAUSEUR, natif de Saint-Divy et qui y résidait comme prêtre libre. Il n’exerça ses fonctions qu’en 1970 ne s’étant pas représenté l’année suivante aux suffrages de ses concitoyens.

Ce M. CAUSEUR et l’abbé GOURMELON, desservant de Saint-Divy, furent arrêtés le dimanche 23 septembre 1791, à l’issue des vêpres. Une grande agitation souleva alors les fidèles, et les dragons venus de BREST pour s’emparer des deux ecclésiastiques quittèrent Saint-Divy sous une grêle de pierres. Un coup de pistolet tiré par un dragon ayant intimidé les paysans, l’escorte put arriver jusqu’à Guipavas, où on donna des chevaux aux prêtres pour se rendre à BREST. Les ecclésiastiques furent internés au Château. Nous ne savons ce que devint l’abbé GOURMELON. Quant à l’abbé CAUSEUR, mis en liberté des prisons de BREST, il fut nommé plus tard aumônier de l’hospice civil de Landerneau. Il mourut à l’âge de soixante ans, le 4 juillet 1812, à Saint-Divy, où il fut inhumé le lendemain.

Passage de NAPOLÉON III, le 12 août 1858, à proximité de notre commune (archives)

« A la sortie de Brest, un grand nombre de cavaliers bretons attendaient l’Empereur et l’Impératrice pour Leur servir d’escorte d’honneur. A mesure que le cortège s’éloignait de la ville, Leurs Majestés trouvaient la population des campagnes accourue de fort loin, bordant la route, saluant avec une admiration respectueuse et naïve les premiers Souverains de France qui soient venus leurs apporter eux-mêmes des témoignages d’intérêts et de sympathie.

à la Forêt-Saint-Divy, un gracieux berceau de mousseline et de fleurs. Autour de ce champêtre monument, s’étaient groupée la population, ayant à sa tête son clergé en habit de choeur , le maire, les médaillés de Sainte-Hélène, les enfants des écoles avec leurs bannières ; et partout sur la route on remarquait que les cultivateurs avaient revêtu leurs habits du dimanche, et chômait ce jour solennel comme une des plus grandes fêtes de l’année. « 

Démographie

Au XVIIéme siècle, comme dans tout le canton, à Saint-Divy on cultive et on travaille le lin, mais pas suffisamment pour que la régression de l’industrie toilière à la fin du siècle ait une répercussion sur la démographie.

Aujourd’hui, une population renouvelée, un centre-bourg rénové, des industries, la proximité de Brest et la facilité d’y accéder par la voie rapide ont entraîné l’envol de la démographie.

En 1800 la commune compte 416 habitants, chiffre que l’on va voir progresser jusqu’à 721 en 1851, population stabilisée jusqu’à l’après-guerre, puis de nouveau en progression puisque l’on compte aujourd’hui 1339 Saint-Diviens (ou Saint-Divyens) lors du recensement de 2007 (Population totale légale 2007, en vigueur au 1er janvier 2010 de source INSEE).

Extrait du TELEGRAMME du 12/11/98 Saint-Divy :

Les paroissiens retrouvent leur église

Depuis quatorze mois l’église de Saint-Divy près de Landerneau était fermée pour travaux. Ceux-ci sont aujourd’hui terminés. Dimanche, Monseigneur Guillon bénira l’édifice.

Classé monument historique en 1912, le lambris peint de la voûte du choeur avait perdu de son éclat. Au démontage en janvier 95 par la société « Arts et Bâtiments » d’Issoire près de Clermont-Ferrand, les ouvriers se sont aperçus que la charpente était également dans un état de délabrement avancé. Sa réfection devenait une priorité. Mais comment? Le lambris classé était en effet accroché à une charpente en piteux état.

Trois années de tractations ont été nécessaires pour aboutir à l’inscription de l’église à l’inventaire des monuments historiques. Dès lors, 80% de subventions de l’Etat, de la région, du département et de l’Europe tombaient dans l’escarcelle. Sur 2 MF de travaux, la commune n’acquittera que 400.000 F.

La charpente d’une partie de la nef et des transepts nord et sud a été refaite.

Le télégraphe

Le télégraphe CHAPPE ou télégraphe optique a été un moyen de communication optique par sémaphore sur des distances de plusieurs centaines de kms mis au point par Claude CHAPPE dès 1794. Et c’est en aout 1799 que la ligne PARIS-SAINT MALO-BREST a été mise en service via SAINT-DIVY où un relai sémaphore était implanté ( probablement du côté de Keravel).
Ce sémaphore CHAPPE était constitué d’une tour surmontée d’un mat muni de bras articulés manipulés à distance par un opérateur qui retransmettait les signes optiques codés après observation à la lunette d’un poste voisin qui pouvait être distant d’une dizaine de kms. Sur la ligne Ouest, on peut relever au départ de BREST puis dans l’ordre les relais suivants: Kerfautras, Guipavas, Saint-Divy, Ploudiry, Lampaul, Saint-Thégonnec, Le Cloître et à suivre jusqu’à Saint Malo et enfin Paris.

De tout temps, l’homme a cherché à communiquer à distance et le premier moyen utilisé a sans doute été la parole. Aujourd’hui, on dispose d’ Internet.
Entre ces deux moments, de multiples moyens ont été employés, mais le progrès décisif est d’origine française grâce à l’œuvre de Claude Chappe et de ses frères qui ont inventé le premier système de télégraphie aérien et optique de conception mécanique fonctionnant de poste à poste : en bref, le premier système de télécommunications au monde.

Le téléphone.

Le Conseil Municipal refuse en 1909 d’établir le téléphone sur la Commune. Ce refus est confirmé en 1911 et en 1921 (arguant le fait que ce n’est pas une action prioritaire).Et, c’est en 1925, que la première installation téléphonique s’effectue chez M. HILY, débit de boissons, au bourg.

L’électricité.

En 1937 : Electrification effective de la commune

Origine de l’école Saint -Joseph à Saint-Divy .

Le Frère Maxime Le Guillou ouvre, en 1843, une école au Manoir de Kerbiriou, en St-Divy. Elle sera transférée en 1863 à Landerneau dans le bâtiment situé à l’amorce de la route de Pencran. C’est la racine de tous les édifices qui s’élèveront, rue Belhommet, pour constituer l’ Ecole St-Joseph. A la fin du 19ème siècle, 500 élèves, dont 240 internes, fréquentent l’établissement.

Les maires « De la création de la commune (1790) à nos jours »

1790

M. CAUSEUR Jean-Gabriel

1791

M. KERNEIS Gabriel (père)

1831

M. MADEC Gabriel

1932

M. GUIVARCH Guillaume

1837

M. KERNEIS Gabriel (fils)

1851

M. KERNEIS Gabriel (fils)

1852

M. KERNEIS Gabriel (fils)

1860

M. LE MEUR François

1865

M. LE MEUR François

1870

M. LE MEUR François

1874

M. LE MEUR François

1876

M. LE MEUR François

1881

M. LE MEUR François

1884

M. LE MEUR François

1891

M. MAZEAS Jean François

1896

M. MAZEAS Jean François

1897

M. MAZEAS Jean François

1908

M. MAZEAS Jean François

1912

M. MAZEAS Jean François

1919

M. MAZEAS Jean François

1920

M. KERNEIS Jean (arrière petit fils)

1925

M. KERNEIS Jean (arrière petit fils)

1929

M. KERNEIS Jean (arrière petit fils)

1935

M. KERNEIS Jean (arrière petit fils)

1945

M. PERROT Joseph

1947

M. PERROT Joseph

1953

MME LE GALL Jeanne

1959

MME LE GALL Jeanne

1965

MME LE GALL Jeanne

1971

MME LE GALL Jeanne

1977

M. MOUDEN André

1983

M. MOUDEN André

1989

M. COZIAN Jean-Jacques

1995

M. COZIAN Jean-Jacques

2001

M. COZIAN Jean-Jacques

2008

M. COZIAN Jean-Jacques

2014

M. CORRE Michel

2020

M. CORRE Michel